Le 27 Novembre de l'an 1459 fut signée une trêve entre le royaume de France et le Ponant. Nous avons profité de ce moment de répit pour nous rendre sur les lieux des combats afin d'interroger Cassius de Montfort, l'un de nos chefs d'armée. L'objectif était d'en apprendre d'avantage sur l'état physique et moral de nos soldats. En ayant auparavant promis franchise et objectivité, voici pour vous les propos qu'il nous a tenu.
Entrevue avec Cassius de Montfort:
"Demat Messire.
Dites nous, qui êtes-vous Cassius de Montfort ? Pourriez-vous nous expliquer brièvement votre parcours et ce qui vous amène à être assis en face de nous aujourd'hui.
Cassius de Montfort *en souriant* : Dois-je vous énoncer toutes mes fonctions?
Seulement celle que vous jugez essentielles pour mieux comprendre qui vous êtes.
Cassius de Montfort : Je suis Officier Grand-Ducal en charge de la sécurité de Bretagne, Sénéchal et Chevalier de l'Ordre des "Trente" au service de sa Majesté de Bretagne et de son peuple. Et depuis le début de ce conflit, commandant de l'armée bretonne "Myosotis" qui combat en ce moment même à l’extérieur de nos terres.
Et accessoirement, feudataire du Ponant de par ma charge de coordinateur des forces du Ponant hors Poitou.
Vous qui êtes sur le terrain, que pensez-vous du comportement et du moral de vos hommes ainsi que de celui des soldats bretons en général ?
Cassius de Montfort : J'ai eu le plaisir de côtoyer des combattants de tout horizon, de toutes contrées de part ce conflit qui nous oppose à la France, et croyez-moi, les hommes qui combattent à mes côtés sont exemplaires.
Je ne vais pas vous cacher que notre moral est régulièrement mis à dure épreuve, car cette guerre est une guerre des plus psychologiques mais nous sommes forts et à ce jour, je n'ai décompté aucune réelle désertion, je suis fier de chacun des combattants qui m'a été donné de commander.
Autant les "Trente", que les soldats de l'Ost de Bretagne, que les civils, tous sont logés à la même enseigne dans des conditions spartiates au possible, mais démontrent un engagement sans faille
Merci de cette réponse franche. Pour vous, qu’est ce qui est le plus dur dans cette guerre ?
Cassius de Montfort : Le plus dur pour mes hommes est je pense d'être loin de leurs foyers depuis maintenant trop longtemps, loin des leurs, de leurs familles, mais aussi les conditions de vie qui font que nous ne mangeons pas toujours à notre faim bien que les Duchés Ponantais font leur possible pour répondre à nos attentes, c'est une course de tous les jours pour mes officiers et moi-même en ce domaine.
Mais la rigueur de mes hommes fait que nuls ne baissent les bras, nous savons tous ce pour quoi nous nous battons.
Justement. Plusieurs soldats se plaignent du manque de communication et des difficultés de ravitaillement. Avez-vous une explication à donner à cela ?
Cassius de Montfort : Si vous me permettez, aucun des combattants sous mon commandement ne s'est plaint à ce jour, du moins pas à moi directement, mais de toutes les manières je les connais assez maintenant pour savoir qu'ils ne sont pas du genre à se plaindre. Sachez que dans mes rangs, il n'y a point d'Etat-major, tous mes hommes ont les mêmes accès chez *Myosotis*, je les informe au mieux de la marche que nous suivons régulièrement, je suis à l'écoute de chacun d'entre eux, du noble au simple civil, c'est selon moi ce qui fait qu'aujourd'hui nous sommes toujours ensemble malgré la lassitude, la difficulté des conditions de vie, les blessures et j'en passe. La guerre ne devrait pas avoir à être vécu, contradictoire me direz-vous venant d'un homme d'armes tel que moi et pourtant je le pense sincèrement mais parfois nous n'avons pas le choix, cette fois en fait bien sûr partie.
Maintenant en généralité, un problème de communication ressort en effet souvent, la difficulté se trouve pour moi dans la difficulté de coordonner l'information entres les différents alliés tout en prenant en compte les informations qui peuvent être donné aux oreilles de tous.
Pour ce qui est du ravitaillement, les frais en bouche sont très onéreux, nourrir une armée comme la mienne équivaut à environ 300 pains par semaine, additionnez cela aux différentes armées que nous avons aux front et vous conviendrez qu'il peut être parfois difficile de contenter toutes les armées, après cela dépend de l'organisation mise en place au sein même de l'armée en question.
*Porte le godet à ses lèvres, espérant ne pas être trop long*
Que pensez-vous de la trêve qui vient d’être signé? Est-ce d’après vous une illusion ou un véritable espoir de paix?
Cassius de Montfort : J’ai eu la possibilité en tant que feudataire du Ponant de suivre la négociation qui se portait concernant cette trêve entre le Royaume de France et le Ponant, pour tout vous en dire, sur le départ je vous avoue avoir été complètement contre la moindre trêve de par le fait qu'en tant que stratège avant d'être diplomate, pour moi une trêve est une possibilité de se réorganiser pour mieux frapper
Surtout dans les conditions où se trouvait la France à ce moment-là, ce qui m'a fait changer d'avis est le fait que l'arbitrage de ces négociations soient données à l'église et de ce fait chacune des parties risquant l'excommunication, j'ai envie de croîre que notre foy à tous est encore présente. Maintenant, sachez que mon armée et les hommes qui la compose ne rentreront pas en Bretagne tant que la paix n'aura pas avancée comme il se doit, car un risque de rompement de la trêve est toujours à redouter bien que de mon côté, rien ne sera fait en ce sens.
Nous avons tous besoin que cette guerre se termine.
Nous terminerons par une question d’ordre plus privée que se posent nos nombreuses lectrices, ne vous en offusquez pas mais qu’avez-vous réellement pensé de la moustache que s'est laissé pousser votre épouse durant le concours de la moustache d’or ?
Cassius de Montfort : Moment très difficile à vivre pour moi, surtout avec une moustache rousse, si seulement elle avait était blonde! Car je ne vais pas vous l'apprendre à vous, la blondeur est la perfection même !
Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions.
Cassius de Montfort : Merci et au plaisir."
Exécrablement Elle.
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